Francis Ryck, pseudonyme d'Yves Delville, né le 4 mars 1920 à Paris et mort le 19 août 2007 à Paris, est un écrivain français, auteur de romans policiers et d'espionnage. Il a également utilisé les noms de plume d'Yves Dierick et de Edo Ryck. Après de courtes études dans un lycée parisien, ponctuées de plusieurs fugues, Yves Delville exerce plusieurs petits métiers: terrassier, carrier, ouvrier agricole, tourneur, figurant au cinéma, représentant des ventes, photographe de bébés, convoyeur de voiliers. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans la marine. Il adopte le pseudonyme d'Yves Dieryck pour publier cinq romans chez Albin Michel: Au pied du mur, Les Barreaux de bois, La Panique, Promenade en marge et Les Importuns. Il décroche en 1964 le Grand Prix de la Société des Gens de Lettres pour Promenade en marge Après deux romans policiers chez Plon, signés Francis Ryck, il revient sous ce pseudonyme au roman psychologique avec deux titres, dont L'Apprentissage en 1965. L'année suivante, il intègre la Série noire, où il fait paraître dix-huit titres qui abordent tour à tour le roman noir, le thriller et le roman d'espionnage. Ses romans policiers s'attachent à faire la critique d'une société qui perd pied et préfigurent en leur temps les événements de mai 68, tout autant que la Nouvelle Vague et Jean-Luc Godard. Lorsqu'il quitte la Série noire en 1978, le titre de son dernier roman dans cette collection, Le Testament d'Amérique, peut prendre valeur de testament personnel. De retour chez Albin Michel au début des années 1980, il écrit encore quatre romans, notamment Le Nuage et la Foudre (1982) et Un cheval mort dans une baignoire (1986). En 1993, Guy Debord salue l'œuvre de Francis Ryck dans son livre Cette mauvaise réputation…, en affirmant qu'il y a plus de vérité et de talent chez Ryck (notamment dans Le Compagnon indésirable) que chez Le Carré. Debord révèle la conversation, primordiale selon lui, entre Ryck et Marie-Christine de Montbrial en 1984, concernant l'assassinat de Gérard Lebovici et le rôle de Paul Barril responsable de la cellule antiterroriste sous la présidence de François Mitterrand. Le 28 janvier 1986, il décide ne plus la voir du fait de son témoignage auprès de la police et des contacts qu'elle a conservé avec Ryck. Source: Article "Francis Ryck" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.